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En plein ménage! J'essaie d'organiser un peu ce blog.

Citations, réflexions,...

Le 30/06/2014

"Le secret dans l'éducation des animaux: se contrôler soi-même plutôt que de contrôler l'animal, travailler avec l'environnement au lieu de se battre contre celui-ci, motiver au lieu de forcer, montrer le chemin au lieu de tâtonner maladroitement, obtenir des résultats en ayant à cœur de réduire au minimum l'intrusion dans les comportements normaux de l'espèce." Roger Abrantes

"Appendre des loups pour interagir avec les chiens domestiques a à peu près autant de sens que de dire :Si nous voulons devenir de meilleurs parents, voyons comment s'y prennent les chimpanzés." Ian Dunbar

"Les chiens ne peuvent penser comme des loups car ils n'ont pas le même cerveau. Nous sommes apparentés aux grands singes, mais nous ne nous comportons pas comme eux et nous ne pensons pas de la même façon. Nous sommes des animaux très différents des grands singes malgré nos origines communes. La chose est valable également pour les chiens et leur ancêtre... je pense qu'il est faux de traiter notre meilleur ami comme un loup" Coppinger

"Si l'on se fonde sur le résultat des recherches scientifiques en cours et sur ce que l'on sait maintenant des différences de comportement, d'émotions, de motivations et de conduite entre chiens et loup il est grand temps de repenser le concept de la "dominance". La dominance n'est pas synonyme de hiérarchie entre un chien et son maitre, et nos chiens domestiques n'essaient pas d'élever leur statut à nos dépens.En fait, il faut arrêter de considérer nos chiens comme des membres de notre "meute". Je n'ai jamais trouvé de preuve étayant les théories des "lois de la meute" et "maitre-devant-être-l'alpha". Après trente ans de soumissions à ces théories dépassées et dégradantes, il est grand temps d'y mettre un terme et de se tourner vers ce que l'on connait aujourd'hui." Barry Eaton

Les 10 commandements d'un bon maître

Le 30/06/2014

1. Le langage du chien, tu apprendras

Les chiens n’utilisent pas le même langage que nous les humains. Il est donc important de d’assimiler la manière de communiquer de nos chiens afin de mieux les comprendre et d’aller vers une harmonie dans la relation maître-chien.

Il faut bien comprendre que les chiens ont un langage particulier, c’est à nous de comprendre leur langage, eux ont fait tellement d’efforts depuis 15 000 ans, âge du début de la domestication du chien par l’homme.

Nous devons donc considérer leur langage et finalement parler chien ! Pas d’inquiétude, cela s’apprend et s’appelle l’éducation canine et le comportementalisme canin.

2. L’anthropomorphisme, tu éviteras à tout prix

L’anthropomorphisme consiste à reproduire sur notre chien nos comportements humains. Nous agissons comme s’il était un humain.

Nous corrigeons par exemple ses bêtises en faisant comme si c’était un enfant. On lui parle, le punit même longtemps après qu’il ait fait une bêtise. Ceci est néfaste pour vous comme pour votre chien.

3. Les idées reçues sur le chien, tu banniras

Nombre d’idées reçues circulent à propos de nos chiens…idée reçue sur l’agressivité des chiens de catégorie ou encore la vengeance du chien qui détruit tout en votre absence.

4. Sociabiliser ton chiot, tu le feras au plus tôt

Il est très important, voir primordial de sociabiliser votre chiot ou votre chien dès son plus jeune âge. Ceci consiste à le faire fréquenter d’autres congénères le plus souvent possible, afin d’éviter tout comportement de crainte ou d’agressivité plus tard.

Pour cela, vous pouvez soit le faire vous-même avec d’autres chiens de votre entourage ou alors aller à la rencontre d’inconnus dans la rue pour présenter les chiens. Autrement, un club d’éducation canine sera l’endroit idéal pour le sociabiliser et par le même occasion, apprendre les dîtes « techniques d’éducation ». 

5. Le vétérinaire, tu consulteras au minimum une fois par an

Je suis surpris de constater que certains maîtres prennent à la légère et oublient parfois la visite annuelle chez le vétérinaire. Il faut bien comprendre que les vaccins nécessitent un rappel annuel pour être efficaces de manière pérenne.

Au delà des vaccins, le vétérinaire pratiquera un check-up complet de votre chien et pourra déceler une potentielle maladie ou infection.

6. Les méthodes douces d’éducation, tu utiliseras

Soyez curieux d’apprendre les techniques d’éducation douces et utilisez-les avec votre chien. Considérez cela comme un jeu et vous ferez votre bonheur commun. Les techniques dites « douces » d’éducation permettent cela.

N’hésitez pas à vous rendre dans un club canin où d’une part, vous apprendrez beaucoup de choses, et d’autre part, vous permettrez à votre chien de se sociabiliser.

C’est vraiment une chose importante pour avoir un chien épanoui et équilibré. L’apprentissage par le jeu et autres méthodes douces vous apporteront une harmonie et une complicité dans votre relation maître-chien.

7. Une promesse solennelle, tu feras à ton chien

Faites la promesse d’être fidèle à votre chien comme il l’est envers vous ! C’est bien connu, le chien est le meilleur ami de l’homme, son compagnon le plus fidèle mais est-ce réciproque ? Ce n’est pas toujours le cas…

À la moindre difficulté beaucoup de gens baissent les bras (difficulté d’éducation, problème de santé du chien etc…), résultat : beaucoup de chiens se retrouvent abandonnés dans les refuges. Alors lorsque vous faites l’acquisition d’un chien, faites-vous et faites-lui la promesse que vous serez toujours à ses cotés et ce, quelles que soient les circonstances.

8. La violence, tu banniras dans l’éducation de ton chien

Alors que les méthodes douces d’éducation se démocratisent et sont de plus en plus utilisées par les éducateurs canins et conseillées par les professionnels du monde canin, beaucoup trop de personnes utilisent encore la violence pour corriger un mauvais comportement de leur chien.

La violence n’arrange rien et pire, accentue les mauvais comportements de votre chien. Que préférez vous ? Que votre chien vous écoute plus ou moins parce qu’il vous craint et qu’un jour, il vous rendre la monnaie de sa pièce en se retournant contre vous ou l’un de vos proches ?

Ou alors préférez-vous avoir un chien heureux d’écouter les ordres que vous lui donnez car pour lui, ce sera un jeu et il aimera vous faire plaisir ? La différence est bien là.

9. Nourrir ton chien correctement, tu t’y engageras

Nous ne sommes pas dans un pays où les propriétaires de chiens manquent à nourrir suffisamment leur chien sur le plan quantitatif. Mais sur le plan qualitatif, ce n’est pas encore ça. Beaucoup de nos chiens sont obèses.

Plus de 40% des chiens sont en surpoids en Europe et ce chiffre ne baisse pas. Soyez bien conscient que l’obésité chez le chien représente pour lui un réel problème de santé et que cela peut lui être fatale.

10. De l’exercice à ton chien, tu feras

L’importance de l’activité physique pour le chien est primordiale. Combien de maîtres se contentent de sortir « Médor » deux fois cinq minutes par jour pour « faire pipi et caca », excusez l’expression.

Ce 10ème commandement rejoint le 9ème puisque’un chien qui ne pratique pas assez d’exercice physique sera amené a grossir et donc à être sujet à des maladies liées à son obésité.

Faites au moins une heure de promenade par jour avec votre chien. Personne ne vous demande de courir le marathon de New York chaque jour, mais un minimum est requis.

http://www.guide-du-chien.com/10-commandements-bon-maitre/

Les 10 meilleures façons d'être mordu!

Le 30/06/2014

Avec environ 4,5 millions de morsures estimées aux Etats-Unis, dont la moitié concernant des enfants, une semaine entière a été dédiée à la prévention des morsures de chien. Beaucoup d’articles intéressants ont été publiés tout au long de cette semaine et je vous propose ici de revenir sur celui de Jennifer Cattet, Ph.D. qui énumère dans un article les 10 « meilleurs » façons de se faire mordre par un chien et de les prévenir.

1. Ennuyer un chien quand il mange, mâche un os ou un jouet

Les plupart des chiens n’ont pas de problèmes avec la proximité des humains quand ils mangent, ils tolèrent même d’être touché ou de jouer avec leur nourriture. Mais vivre dans un environnement où les humains contrôlent la plupart des objets signifie que les chiens ont peu ou pas de pouvoir de décision sur l’accès à la nourriture. Pour la plupart des chiens, la nourriture est une ressource de très grande valeur. Selon leur génétique et leur expérience, certains chiens peuvent être plus anxieux que d’autres de perdre cette ressource. Donc, si nous ne connaissons pas le chien, nous pouvons payer le prix de ne pas avoir entendu qu’il soit d’accord qu’on s’approche. Même les chiens qui sont généralement tolérant à la présence humaine quand ils mangent peuvent agir différemment quand on leur donne quelque chose de spécial. Des chiens peuvent devenir soudainement très protecteur avec certains types d’objets.

Prévention : Une meilleur pratique de l’élevage avec une sélection rigoureuse des parents possédant ce trait ainsi qu’une prévention systématique sera déjà un long chemin parcouru dans la prévention des problèmes liés aux ressources. Tous les chiens ont besoin d’apprendre à tolérer la présence d’autres individus (adultes, enfants et même d’autres animaux) lorsqu’ils mangent pour ne pas être perçus comme une menace. Alimenter le chien à la main ou aller vers lui quand ils mangent en lui jetant un aliment spécial dans sa gamelle sont des façons parmi d’autres d’aider le chien à apprécier notre présence, sans le stresser. Nous pouvons également jouer à des jeux d’échange où nous donnons au chien quelque chose d’encore plus intéressant en échange de ce qu’il a déjà en sa possession, puis de lui rendre l’objet de valeur. Toute sanction lors de ces situations ne fera qu’empirer les problèmes. Après tout, nous ne ferions que confirmer les appréhensions du chien.

2. Ennuyer un chien endormi

Tous comme les personnes, les chiens peuvent être surpris. Quand un enfant grimpe sur un chien qui fait une sieste, même le plus doux des chiens, risque de mordre. Ce comportement est un réflexe pour le chien, pas un acte volontairement agressif, il ne doit donc pas être puni. Un chien qui a tendance à mordre quand il est effrayé peut aussi mordre quand il est surpris par un baiser ou tout autre contact physique, même lorsqu’il est éveillé.

Prévention : Quand nous ne connaissons pas le chien il est toujours préférable de ne pas le déranger quand il dort. Si nous connaissons le chien et que nous sommes conscient qu’il est un peu nerveux, il est préférable de faire du bruit pour obtenir l’attention du chien, comme l’appeler par son nom ou en tapant des pieds, avant un contact physique.

3. Marcher dans une cour avec un chien laissé sans surveillance

5 581 agents de l’US Postal Service ont été mordus l’année dernière. Pourquoi ? Parce que leur travail les oblige à monter chez les gens plusieurs fois par jour afin de délivrer leur courrier. Lorsque les chiens se sentent menacés par un inconnu qui s’approche de leur maison, ils se mettent généralement à aboyer sans cesse jusqu’à ce que l’inconnu parte. Mais si le chien est laissé à l’extérieur ou a accès à une porte ouverte, il peut se précipiter sur l’inconnu (facteur ou autres individus…) et causer des blessures. Dans de telles situations, les chiens n’aboient pas toujours. Selon la race ou l’histoire du chien, il peut ne pas y avoir de signes avant-coureurs avant la séquence d’agression.

Prévention : La meilleur façon de prévenir ce type de morsure est évidemment d’éviter d’entrer dans un lieux avec un chien sans son propriétaire à proximité. Lorsque vous vous retrouvez dans une situation où vous ne pouvez plus éviter le problème et que le chien montre les dents et grogne, la meilleure façon de vous protéger est de rester calme, de ne pas bouger et de garder vos bras repliés hors d’atteinte du chien. Crier, courir en agitant les bras ne ferait qu’engendrer plus d’agressivité. Lorsque nous possédons un chien, indépendamment de l’histoire précédente, nous devons nous assurer que nos chiens ne peuvent pas se sauver et déambuler sans surveillance en toutes circonstances. Nous n’aimerions pas traumatiser quelqu’un par une morsure de notre chien simplement parce que nous ne l’avions pas prévu.

4. Frapper un chien

Frapper un chien, le menacer physiquement ou le blesser, peu importe la raison, apprend au chien que nous pouvons être source de douleur, d’inconfort et de peur. Avec la répétition, le chien va être de plus en plus sur ses gardes en notre présence. Tout comme nous, un chien stressé réagira plus rapidement et développera plus de problèmes de comportement en général. Nous entrons alors dans un cercle vicieux de comportements problématiques menant à la punition, qui mèneront à d’autres problèmes de comportement, etc… Dans un tel contexte, de nombreux chiens démontreront des comportements destinés à stopper la menace en aboyant, grognant, et finalement en mordant la main qui les nourrit.

Prévention : Quand nous développons une relation basée sur la confiance et la compréhension avec notre animal de compagnie, nous aidons notre chien à se sentir en sécurité et en confiance. Tout le monde en profite. Il n’est jamais nécessaire d’être dur avec nos chiens. Si nous ne trouvons pas d’autres moyens pour obtenir ce que nous voulons de lui, il est temps de demander des conseils à un professionnel.

5. Séparer des chiens qui se battent

Une bagarre de chiens peut être déroutante pour les gens qui se trouvent à proximité. Bien que la plupart des bagarres se terminent rapidement avec à peine une égratignure, nous nous sentons généralement obligés d’intervenir et de les séparer. A chaque fois que nous mettons nos mains dans une bagarre pour tenter de retirer les chiens nous risquons une morsure. Que nous soyons mordus parce que notre main est tombé accidentellement dans la mauvaise gueule ou parce que notre chien a redirigé l’agression sur nous, et en raison de notre propre constitution, nous prenons plus de risques que les chiens eux-mêmes. Là encore, il s’agit d’un réflexe. Dans de rares cas, les chiens qui se battent peuvent se retourner sur les humains et se liguer contre la personne qui a tenté de les séparer.

Prévention : Une socialisation appropriée. Mais apprendre à reconnaître une séquence de jeu qui s’intensifie et qui devient trop dure peut aider à empêcher une bagarre en intervenant à temps. Nous pouvons jouer les arbitres et leur donner de courtes pauses pour leur permettre de redescendre en pression. Mais même dans les meilleurs conditions des bagarrent peuvent se produire. Rester calme est essentiel afin d’éviter une escalade dans l’agressivité. Quand plusieurs chiens jouent ensemble il faut toujours se tenir prêt à intervenir en cas de bagarre. Jeter de l’eau, crier fort ou glisser un objet entre les chiens (comme un morceau de contreplaqué ou une chaise) sont des alternatives plus sûres et plus efficaces que de mettre les mains.

6. Étreindre ou restreindre un chien

Les chiens n’aiment pas être étreint. Lorsque nous avons une relation avec nos chiens et qu’ils se sentent en sécurité avec nous, la plupart supporteront nos démonstrations affectives. Cependant, lors d’interaction avec un chien étranger il est déconseillé de l’embrasser ou de l’étreindre de n’importe quelle façon que ce soit (à moins d’y être obligé comme chez le vétérinaire). Si le niveau de stress du chien augmente au-delà de la simple gêne, il peut penser qu’il n’a pas d’autre moyen que de mordre pour se sortir de l’étreinte.

Prévention : Aucun être vivant n’aime être retenu. Nous pouvons aider nos chiens à développer une plus grande tolérance avec une désensibilisation systématique.

7. caresser un chien en laisse sans y être autorisé par le propriétaire

En tant qu’éducateur canin, il ne se passe pas un jour sans que quelqu’un veuille caresser les chiens. Heureusement, la plupart des gens ont appris à demander avant d’interagir avec le chien, ce qui nous donne une occasion de sensibiliser à la fois la personne et le chien qui est en apprentissage. Cependant, il y en a certains qui iront directement au contact ou pire, qui enverront leurs enfants vers le chien pour le caresser. Peu importe le chien, qu’il soit chien d’assistance ou chien de compagnie, quand il est en laisse il se sent retenu. En d’autres termes, s’il a peur pour une quelconque raison et que la réponse de fuite n’est pas possible, le chien est capable de réagir activement à une menace perçue. Quelle est l’historique du chien ? Comment le chien réagit quand il est surpris ? Quel est son niveau de stress dans cette situation particulière ? Quelle est l’expérience vécue par le propriétaire ?

Prévention : En règle général, nous ne devrions jamais approcher un chien inconnu. Pour nous ainsi que pour le chien, nous devons faire en sorte d’avoir l’accord de la personne à l’autre bout de la laisse. La plupart des chiens se sentent plus en sécurité quand ils initient eux-même l’interaction, et non l’inverse.

8. Lutter avec un chien

Beaucoup d’entre nous aiment lutter amicalement avec leur chien, surtout les hommes. Rien de mal à ça, sauf que sans poser de limites, le jeu peut dégénérer au point d’être mordu. Les chiens peuvent pincer leur propriétaire pendant le jeu et ils peuvent voir à tord une autre opportunité à lutter avec des inconnus.

Prévention : Ne laissez pas ce genre de lutte dégénérer et enlevez votre main quand il le faut. De la même façon que les chiens qui jouent avec leurs congénères, faites des petites pauses afin de laisser la pression redescendre un peu. Vous devez appliquer des règles, comme l’absence de prise en gueule, mordiller, sauter, etc…

9. Courir et crier face à un chien

Quoi de plus excitant pour un chien que de voir une personne qui s’enfuit en hurlant tout en se déplaçant de façon erratique ? C’est la façon dont nous réagissons quand nous avons peur des chiens, notre peur devient une prophétie auto-réalisatrice. La plupart des chiens chassent naturellement des cibles mobiles et si nous agissons comme un animal hurlant nous ne feront qu’empirer les choses.

Prévention : Lors d’une rencontre avec un chien, rester calme et se contrôler sera toujours l’option la plus sûre.

10. Ignorer les signaux d’alerte du chien !

Si nous devions aller dans un pays étranger, ne devrions nous pas apprendre la langue ? Lorsque l’on vit avec un chien, nous devons faire l’effort d’apprendre leur langage. Beaucoup d’entre nous ne comprennent pas les signaux d’alerte et sont stupéfaits quand leur animal de compagnie bien aimé mord soudainement. Quand vous savez ce qu’il faut observer, les signes avant-coureurs sont là. Le problème est quand l’être humain les ignore et pousse le chien au-delà de son niveau de confort à plusieurs reprises.

Prévention : La responsabilité du propriétaire est de se sensibiliser aux bases du langage corporel canin. Quand le chien est-il stressé, apeuré ou sur la défensive ? Les chiens sont très clair dans la façon dont ils expriment leurs émotions et la reconnaissance de ces signes nous permet de faire les modifications nécessaires de l’environnement afin de prévenir les accidents.

Les morsures de chien semblent souvent se passer comme un accident, mais la plupart son évitables. Nous vivons tous autour des chiens que nous possédons (ou pas) et nous pouvons contribuer à limiter le nombre de morsures dues au meilleur ami de l’Homme. Dans une société où les morsures ne sont pas tolérées et peuvent conduire à la peine de mort pour le chien, il est encore plus important de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire la différence. Alors, que cette semaine de prévention contre les morsures ne soit pas seulement une date sur le calendrier !

Jennifer Cattet Ph.D.

Source : http://blog.smartanimaltraining.com

Dans Santé

Attention aux épillets

Le 30/06/2014

Dès la fin du printemps et pendant tout l’été, une attention toute particulière doit être portée à vos compagnons lorsque vous vous promenez avec eux à la campagne ou qu’ils rentrent à la maison après de petites “divagations solitaires” dans les terrains alentours. En effet, c’est à cette période que les herbes sèches appelées épillets, herbes qui peuvent provoquer d’importants désagréments chez nos compagnons, sont présentes partout sur le bord des chemins et parmi les herbes hautes.

 

 

De quoi s’agit-il?

 

Les épillets (encore appelés voyageurs ou spigaous... selon les régions) sont des épis secondaires de graminées sauvages eux-mêmes regroupés en épi au sommet d’une tige. A la fin du printemps, ces herbes se déssèchent, durcissent et se détachent alors très facilement de leur tige. Chaque épillet est constitué de plusieurs éléments disposés de façon bien particulière les uns par rapport aux autres : - Une des extrémités se termine par une pointe très piquante - Tandis que l’autre extrémité se termine par de petites structures très fines et allongées

Cette conformation particulière a deux conséquences : - Les épillets s’accrochent très facilement à toute surface filamenteuse (vêtements, poils des animaux...) - Leur extrémité pointue suivie d’une partie plus large et évasée les fait progresser toujours dans le même sens.

Ainsi, ils vont très aisément s’accrocher au poil d’un chien ou d’un chat (ce d’autant plus que le poil est long, frisé ou entremêlé) et s’ils réussissent à s’infiltrer sous la peau de l’animal ou à pénétrer dans une cavité (conduit auditif, narine), ils n’en ressortent plus, s’enfonçant toujours plus en profondeur.

 

 

 

 

Quelles parties du corps faut-il surveiller avec attention?

- Les épillets se glissent facilement dans tous les orifices :

¤ Le nez : Le chien qui vient d’explorer frénétiquement une zone d’herbes hautes se met brutalement à éternuer, à renifler. Des écoulements nasaux et des saignements peuvent ensuite être repérés.

¤ Les yeux : Le contact de l’épillet sur l’oeil est très douloureux. Un épillet doit être suspecté si l’animal se met à cligner brusquement des paupières, qu’il pleure et se gratte ou se frotte la face sur tout ce qu’il trouve. Les paupières enflent ensuite rapidement et et l’animal garde l’oeil fermé.

¤ Les oreilles : L’épillet vient s’accrocher aux poils situés sous l’oreille vers laquelle il progresse lentement. Lorsque l’herbe finit par pénétrer dans le conduit auditif, le chien, gêné, secoue la tête, se gratte l’oreille et refuse qu’on y touche. Il a tendance à pencher la tête du côté où l’épillet a réussi à entrer.

¤ Les voies génitales : La conformation des épillets leur permet de se glisser dans des passages extrêmement étroits comme la vulve chez les femelles ou le fourreau chez les mâles.

- Ils sont également capables de percer l’épiderme et de se glisser sous la peau :

Le point d’entrée du “voyageur” se situe généralement entre les doigts ou sous la patte, zones où la peau est particulièrement fine.

Le propriétaire pourra alors remarquer que son animal boîte ou qu’il se lèche une patte avec insistance. En début d’évolution, un examen attentif va permettre de repérer une petite ouverture entre les doigts. Après quelques jours, la peau est déjà refermée mais une petite région violacée et enflée peut être remarquée.

 

 

Pourquoi ne pas tarder avant de consulter?

Un épillet est souvent facile à mettre en évidence et à retirer lorsqu’il vient d’entrer dans une cavité ou de pénétrer sous la peau. Par contre, la progression de ces herbes sèches est très rapide et après quelques jours seulement de présence, ils ont déjà parcouru un long trajet. Ils deviennent alors beaucoup plus difficiles à extraire (une anesthésie générale est souvent devenue indispensable) et même simplement à déceler par le vétérinaire. Par exemple, lorsqu’un épillet a pénétré entre les doigts d’un animal depuis plusieurs jours, l’ouverture qu’il a créée en entrant a déjà disparu et seul un abcès est repérable. L’épillet a bien souvent cheminé déjà beaucoup plus haut dans la patte et il est très difficile de savoir si l’abcès entre les doigts est lié à la présence d’une herbe, d’une simple infection cutanée ou encore d’une blessure surinfectée...

De plus, la persistance d’un épillet dans l’organisme peut avoir des conséquences très ennuyeuses dans la région où il s’est glissé :

 

¤ le nez : l’herbe peut rester bloquée au fond des cavités nasales et y créer une infection ou cheminer jusqu’aux voies respiratoires plus profondes, atteignant les poumons via la trachée et les bronches et provoquant une grave infection pulmonaire.

¤ les yeux : L’épillet se glisse sous les paupières où il reste prisonnier. A chaque battement de paupières, il frotte sur la cornée (surface de l’oeil) pouvant provoquer l’apparition d’un ulcère. Les ulcères cornéens sont très douloureux et nécessitent la mise en place d’un traitement rapide pour éviter des lésions irréversibles de l’oeil. Aucune amélioration ne pourra être espérée tant que le corps étranger sera présent.

¤ les oreilles : Un épillet resté dans le conduit auditif va engendrer une inflammation puis une otite. Il pourra même continuer sa progression et venir perforer le tympan.

 

épillet retiré de l'oreille d'un chien à l'aide d'une pince à épillets

 

¤ les voies génitales : Une herbe sèche localisée dans les voies génitales va provoquer des infections à répétition (vaginites notamment chez les femelles) qui ne guériront pas, ce malgré l’administration d’antibiotiques, tant que l’épillet sera présent

¤ sous la peau : Si un épillet reste présent sous la peau, il va créer une importante

inflammation puis l’apparition d’abcès à répétition, abcès qui vont se développer tout le long du trajet emprunté par “le voyageur”

 

 

Comment prévenir ces désagréments?

Plusieurs précautions peuvent être prises pour limiter le risque que votre animal ne soit blessé par un épillet :

¤ Faire tondre votre animal avant la période estivale, surtout s’il a un poil long et frisé.
Bien veiller à faire disparaître les bourres de poils qui ont tendance à se former entre les coussinets ou en-arrière des oreilles

¤ Promener le chien en laisse lorsque vous vous trouvez à proximité de terrains remplis d’herbes hautes et veiller, après chaque balade, à inspecter minutieusement le pelage de votre compagnon en insistant sur les zones de plis cutanés (bien écarter les doigts, regarder sous les pattes, vérifier l’absence d’herbes à proximité des oreilles, de la vulve...) Cet examen approfondi vous permettra, en outre, de vérifier l’absence d’autres “petits invités” (puces, tiques, aoûtats...) eux-mêmes très présents en cette saison

¤ Bien retirer les herbes sèches de votre jardin et se débarrasser des restes de tonte pour éviter la pénétration sous les pattes d’épillets restés au sol.

 

§

Si malgré toute votre vigilance vis-à-vis des épillets, vous constatiez, au retour d’une promenade, que votre chien éternue avec insistance, que son oeil pleure, qu’il boîte ou encore qu’il secoue la tête, consultez rapidement votre vétérinaire :

¤ Ne tentez surtout pas de mettre un nettoyant ou un produit traitant dans l’oreille pour calmer la douleur : ces liquides gêneraient l’examen du conduit auditif par le vétérinaire

 

¤ Si vous avez remarqué un saignement du nez associé aux éternuements, précisez au praticien quel côté était concerné, cela l’aidera à retrouver l’herbe plus facilement

¤ Enfin, lors de pénétration d’un épillet dans l’oeil, même si vous êtes parvenus à retirer l’herbe, un examen ophtalmologique doit absolument être réalisé pour vérifier l’absence de lésions de la cornée.

http://www.veterinairemagonty.com/article-veterinaire-120-1-attention-aux-epillets