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En plein ménage! J'essaie d'organiser un peu ce blog.
Le 06/07/2014
Nous allons aborder un sujet que beaucoup d’éducateurs connaissent, c’est peut être même l’un des problèmes de comportement les plus courants : le chien réactif en laisse. Nous sommes également concernés par ce problème puisque Cassis démontre ce comportement quand on la tient par son collier lorsque l’on croise un autre chien attaché sur le même trottoir, sûrement un héritage de son passé de chien de travail maltraité. Certains propriétaires deviendraient même des adeptes des promenades nocturnes afin d’éviter le problème…
Le comportement de réactivité en laisse concerne toutes les races de chiens et de toutes origines. Ce comportement apparaît chez les chiens de race achetés en élevage comme chez les chiens adoptés.
Malgré les tensions de laisse, les grognements et les aboiements, certains de ces chiens sont effectivement très sympathiques avec leurs congénères quand ils ne sont pas attachés. Pourtant, il suffit qu’ils soient attachés en laisse ou retenus à nos pieds pour qu’ils deviennent l’équivalent canin de Mr Hyde. C’est pourquoi ce comportement est appelé « la réactivité en laisse », le chien réagit ou sur-réagit face à quelque chose de son environnement.
La frustration et l’agressivité en laisse
La frustration en laisse est ce qui se produit lorsqu’un chien aperçoit un congénère, puis se précipite sur lui afin de le saluer et se retrouve alors bloqué en bout de laisse.
Certains chiens très énergiques développent une frustration en laisse, surtout ceux qui fréquentent régulièrement les parcs qui leur sont réservés. Certains chiens apprennent au contact d’autres chiens à se bagarrer vigoureusement et ne se maîtrisent plus lors des sessions de jeu. Quand ils repèrent un autre chien en promenade ils se préparent donc à reproduire ce comportement d’excitation habituel mais se retrouvent retenus par la laisse. Leur excitation se transforme vite en frustration qui peut se manifester par un comportement de réactivité en laisse.
On parle d’agressivité en laisse lorsqu’un chien est en conflit avec d’autres chiens ou a peur d’eux lors des promenades. Se sentant piégé par la laisse, le chien réactif est forcé de marcher au plus près du congénère alors qu’il aurait autrement choisi de garder ses distances. Les aboiements, la tension sur la laisse et les grognements sont des signaux pour éloigner l’autre chien.
Du point de vue du chien, son comportement réactif est très efficace. Parce qu’à chaque fois qu’il le produit l’autre chien s’en va. Il ne se rend pas compte que l’autre chien vit probablement à deux pâtés de maisons et qu’il est sur le chemin du retour. Dans l’esprit du chien, son comportement empêche effectivement un conflit.
Il peut y avoir de nombreuses causes au comportement de réactivité en laisse, y compris le manque de socialisation précoce, une expérience traumatisante ou tout simplement un manque d’éducation. Malgré ce qu’affirment certaines émissions populaires, le manque d’exercice n’est pas une cause de frustration ou d’agressivité en laisse. Dans la grande majorité des cas de réactivité en laisse, les chiens sont sortis régulièrement. Dans un cas récent, le chien était sorti 4 fois par jour pendant plus de 45 minutes à chaque promenade. Bien que l’exercice physique soit tout aussi important pour les chiens que pour les hommes, cela ne peut pas résoudre tous les problèmes de comportement… Pour les deux espèces.
Seuil
La plupart des gens pensent qu’il suffit d’exposer le chien réactif à des congénères et lui apprendre à ne plus aboyer. Cependant, lorsque le chien réagit face à un autre chien, la partie du cerveau active est celle qui traite des réflexes de survie, la partie traitant de l’apprentissage étant alors totalement inactive, de sorte que le corps dispose d’autant d’énergie que nécessaire pour sa survie. Si vous êtes poursuivi par un ours votre cerveau ne s’occupera pas des impôts que vous devez payer. Les éducateurs disent que le chien a « dépassé le seuil », ou a dépassé le point de tolérance du chien.
C’est pourquoi il est extrêmement important d’éduquer un chien réactif quand il se trouve sous le seuil, au moment où le problème de comportement ne s’est pas encore déclenché. Cela signifie qu’il faut commencer la session d’éducation quand aucun chien n’est présent, on pourra alors présenter un chien à une certaine distance qui ne fera pas réagir le chien. Cette distance diminuera progressivement autant que la tolérance du chien à la présence d’un autre augmentera, tout en récompensant le chien pour sa bonne conduite.
C’est là que le travail avec un éducateur professionnel est prend toute son importance. En plus de vous fournir les outils nécessaires pour éduquer votre chien, un éducateur vous apprendra à lire son langage corporel afin que vous puissiez déterminer le moment auquel il est sur le point de dépasser son seuil de réactivité et donc de pouvoir le garder en-dessous de ce niveau. Un éducateur peut aussi vous apprendre ce qu’il faut faire si vous allez accidentellement trop loin et que votre chien commence à réagir.
Punition
La première chose que la plupart des propriétaires font lorsque ce comportement apparaît est de punir leur chien. La sanction peut aller de la simple réprimande verbale à des corrections physiques. La plupart du temps, non seulement cela n’améliore pas le comportement du chien réactif en laisse, mais va plutôt l’augmenter, car l’association déjà négative du chien envers les autres chiens est maintenant renforcée par la punition ou la frustration en laisse, un chien trop convivial fera une association négative avec les autres chiens.
La répression semble fonctionner car elle supprime le comportement dans l’instant. Cependant, la plupart des propriétaires observent une augmentation progressive de la fréquence et de l’intensité de ce comportement à chaque sortie. La punition peut être efficace si elle arrête le comportement après 2 ou 3 essais. Si le comportement est récurrent le punition ne fonctionnera pas. La suppression temporaire du comportement ne change pas le comportement.
Les méthodes basées sur la punition exigent que le propriétaire attende patiemment que le chien présente le comportement de réactivité. Non seulement le chien qui a dépassé le seuil est incapable d’apprendre, mais il arrive à déclencher le comportement malgré la réaction du propriétaire pour empêcher celui-ci.
En fin de compte, il est beaucoup plus facile à apprendre au chien ce qu’il faut faire et ne pas faire.
Assis/pas bougé
Beaucoup de propriétaires essaient d’apprendre au chien à s’asseoir et à rester calme pendant qu’un autre chien passe devant eux. Même si cela peut sembler être une bonne solution (une façon d’avoir rapidement le contrôle du chien), le problème est que cela sensibilise souvent le chien à la présence d’autres chiens.
Imaginez vous en train de marcher dans la rue avec un ami. Soudain, un homme masqué armé d’une tronçonneuse ensanglantée déboule au coin de la rue et commence à marcher dans votre direction. Votre première réaction est de prendre vos jambes à votre cou et de partir le plus loin possible, mais votre ami saisit votre bras, vous retient et vous somme d’arrêter de faire le bébé. Et l’homme à la tronçonneuse se rapproche de plus en plus… Maintenant vous avez une idée de ce que peut ressentir un chien réactif quand il voit un autre chien lors d’une promenade. Et continuer de le tenir pendant que l’autre chien s’approche, même s’il est de l’autre coté de la rue, le rend encore plus dangereux.
Si vous ne faites aucune séance d’éducation avec votre chien, tournez et marchez dans l’autre sens quand vous rencontrez un autre chien pendant votre balade (et souvenez-vous, toujours avant que le chien réagisse). De cette façon vous prendrez les devants en augmentant la distance entre votre chien et son congénère, et vous pourrez continuer en toute sécurité.
La bonne approche
La méthode la plus efficace pour le comportement de réactivité en laisse, peu importe la cause, est d’utiliser le processus graduel de désensibilisation et de contre-conditionnement (DS/CC).
La désensibilisation est un processus qui consiste à exposer le chien à d’autres chiens à une distance où le chien reste sous le seuil et ne réagit pas. Peu à peu, la distance entre le chien réactif et le chien étranger est raccourcie et le chien réactif récompensé pour avoir démontré un autre comportement (qu’on lui aura préalablement appris sans la présence de congénère). Cela permet au propriétaire d’avoir le contrôle de la situation plutôt que de réagir au comportement du chien.
Le contre-conditionnement est l’apprentissage d’un comportement alternatif en présence d’un autre chien. Ce comportement se traduit habituellement par une marche au pied en regardant le propriétaire au lieu de l’autre chien.
Travailler individuellement avec un spécialiste du comportement canin ou un éducateur expérimenté aux méthodes DS/CC est, de loin, la meilleure façon d’aborder le comportement d’un chien réactif. En plus de vous apprendre le processus DS/CC, un consultant en comportement canin vous transmettra les compétences techniques et d’observation nécessaires qui augmenteront vos chances de réussite et vous fourniront une assistance à tous les niveaux du processus. Un professionnel expérimenté sera également en mesure d’adapter le programme à vos besoins et aux besoins de votre chien.
A propos des cours d’éducation ?
Si les cours collectifs peuvent parfois être intéressants pour travailler avec son chien, ils ne sont pas une solution efficace pour le comportement en lui-même. L’immersion d’un chien dans un environnement anxiogène est comme enfermer un enfant dans un placard pour l’aider à surmonter sa peur de l’obscurité. Le comportement de réactivité en laisse s’aggrave souvent dans un environnement de groupe car cela ne fait que renforcer la conviction du chien que les autres représentent une menace.
De plus, même le meilleur des éducateurs doit partager son attention entre tous les élèves, ce qui ne permet pas d’avoir une attention individuelle nécessaire dont ils ont besoin pour travailler avec leur chien.
Conclusion
Même si ce problème de comportement est commun, c’est souvent frustrant et gênant pour le propriétaire. La modification du comportement exige un engagement important de la part des propriétaires car le résultat n’arrive pas subitement du jour au lendemain. Cependant, avec la durée de vie moyenne de nos chiens en constante augmentation, jusqu’à plus de 20 ans dans certains cas, quelques mois d’efforts peuvent apporter des promenades plus agréables pour le reste de la vie de votre chien.
Source : http://www.4pawsu.com/onleashaggression.htm
Exemples d’exercices par le Dr Sophia Yin (anglais) :
http://drsophiayin.com/blog/entry/reactive-dog-moving-past-distractions
Collier éléctrique, à pointes,...Les études scientifiques
Le 06/07/2014
Le collier électrique, à piques, étrangleur… Ou le harnais ? Voici quelques études scientifiques qui vous mettront sur la (bonne) voie…
Avec l’aimable autorisation de Paulina Druri, éducatrice et diplômée de IDTE (International Dog Trainer). Voir son site : » un chien (presque) parfait « .
Schilder et van der Borg, 2003, « Training dogs with help of the shock collar: short and long term behavioral effects », l’Université d’ Utrecht :
- L’utilisation des punitions (colliers électriques), donc des stimuli négatifs lors d’éducation du chien, conduit à une inhibition apprise, (même résultats aussi chez Seligman, 1971).
- Les chocs ne sont pas seulement une nuisance, mais sont vraiment douloureux. Le chien associe la présence du maître avec la douleur et les chocs.
- Le chien peut aussi associer l’ordre donné avec les chocs.
- En présence du maître, le chien a appris à s’attendre à quelque chose d’aversif (négatif).
- L’utilisation du collier électrique provoque un stress intense chez le chien, même en dehors des conditions “du travail”, par exemple pendant la balade, même si le collier n’est plus utilisé.
http://eldri.ust.is/media/ljosmyndir/dyralif/Trainingdogswithshockcollar.pdf
Madison, Pauli et all. , 2006, « Effects of the application of neck pressure by a collar or harness on intraocular pressure in dogs », l’Université de Wisconsin :
- L’utilisation des colliers chainette (étrangleur) augmente la pression intraoculaire au niveau des yeux. Chez les chiens avec glaucome, avec cornée amincie l’augmentation de la pression intraoculaire peut être nocive, et l’utilisation du collier peut même conduire à la cécité.
- La pression intraoculaire a été significativement augmentée par rapport aux valeurs de référence lorsqu’une force a été appliquée sur le cou par une laisse ou un collier, cet effet n’est pas note pour un harnais.
http://1stsat.cynod.com/CollarsandEyeIssues.pdf
Le commentaire de Professeur Alain Regnier, Ecole Vétérinaire de Toulouse :
- « Je n’ai pas l’expérience personnelle, mais je recommande sur la base de ces résultats le port du harnais chez les chiens qui ont des chirurgies oculaires ».
Richard Polsky, 2000, “Can aggression in dogs be elicited trough the use of electric pet containment systems?”, Animal Behavior Counseling Services Inc :
- La douleur est considérée comme un stimulus primaire qui peut provoquer la libération de l’agression inconditionnée.
- Dans cet étude 80% des chiens ne se sont jamais montre agressifs avant l’attaque (donc sans l’historique dans l’agression). Les attaques ont eu lieu dans un milieu familier et le système électrique a fonctionne dans le moment d’attaque. Le chien a agresse le propriétaire, ou une personne connu (entourage, famille, voisin) dans 80% des cas.
- La douleur causée par le choc, peut provoquer un chien de réagir de façon agressive à un cible à proximité (une personne ou un autre chien).
- Les morsures sont répétitives et désinhibées dans toutes les attaques des chiens, ou les colliers électrique a été utilise. L’attaque est une réponse à la douleur du choc.
- Dans tous les cas pas d’avertissement de comportement: aboiement, grondement, grognement, grognement en montrant les dents, a été donné à la victime avant l’attaque.
- Aussi les autres études qui ont été faites : Renfrew (1997), Ulrich et al (1964), ont noté la nature intense et vicieux de l’agression a suscité un choc.
http://www.dogexpert.com/Background%20%20Qualifications/Electronic%20fences.pdf
Roger Ulrich, 1966, “Pain as a cause of aggression”, l’Université de Michigan :
- A mentionne dans ces études que la douleur provoque l’agression.
http://icb.oxfordjournals.org/content/6/4/643.abstract
Overall Karen, 2007, “Considerations for shock and training collars: Concerns from and for the working community”, l’Université d’Illinois :
- Lorsque les méthodes aversives (négatifs) sont utilisés sur les chiens soignes par K. Overall pour ces problèmes comportementaux, ils deviennent plus anxieux, plus pathologiques, et potentiellement plus agressifs et dangereux, en fonction de leur problème.
- Ces outils (collier électrique, étrangleur) concourent à engendrer la peur, la douleur, et la méfiance, et, ce faisant, ils causent des dommages à long terme qui rendent les chiens plus réactifs, moins confiants, et moins aptes à atteindre leur plein potentiel dans leur partenariat avec les humains.
- L’effet négatif de ces outils a été prouve dans l’instabilité cervicale (cou) et arthrose dégénérative chez le chien et aussi la paralysie du nerf laryngé récurrent, ce qui peut affecter la voix, la déglutition.
- Ils peuvent aggraver le syndrome d’instabilité (syndrome de Wobbler) et l’arthrose de la colonne cervicale chez le chien.
http://www.dogdaysnw.com/doc/overall_collars.pdf
Nelson, Couto, « Small animal internal médicine » :
- Le harnais pour les chiens avec la maladie cervical peut améliorer l’attitude et de promouvoir l’utilisation précoce des membres affectés.
- Les chiens atteints des maladies des disques cervicaux devraient porter un harnais au lieu du collier lors des balades.
- Le harnais doit être utilise pour les chiens atteint du syndrome de Wobbler (syndrome d’instabilité cervicale).
Dr Bardet, « Paralysie laryngée » :
- Il est conseille d’éviter des colliers et d’utiliser des harnais a la place pour les animaux atteint la paralysie laryngée.
http://www.clinique-veterinaire-bardet.com/?p=603
Clare Rusbridge, European Specialist in Veterinary Neurology, Londres, l’article sur le site Cavalier King Charles / santé :
- Les neurologues faisant des recherches sur la syringomyélie ou son
- traitement chez les cavaliers recommandent l’utilisation d’un harnais pour tous les épagneuls nains anglais.
- La pression d’un collier, et / ou d’une laisse d’exposition, ou des secousses sur cou pendant la croissance peuvent au mieux causer une douleur inutile et probablement pourraient empirer la syringomyélie en irritant le secteur sensible du cou, ou le cerveau dépasse souvent et forme des syrinxes, qui est le premier signe chez les chiens affecte.
- On recommande que les colliers d’éducation, et bien les colliers a pointes ne soient utilises a aucun moment.
- Beaucoup des vétérinaires voient régulièrement des problèmes des dommages au nivaux de la trachée pour les chiens tirant sur leur collier. C’est donc recommandé d’utiliser d’un harnais sur des petites races en raison de la trachée et du cou qui sont petits.
http://www.fckc.com/cavalier-king-charles-sante-accueil.html
Le commentaire du Dr Cauzinille (Centre Hospitalier Vétérinaire Fregis) sur le site
Cavalier King Charles / sante :
- « Je suis très favorable au harnais étant donne la physico – pathologie de la syringomyélie (mouvais circulation du liquide cérébro-spinal entre la boite crânienne et l’espace sous arachnoïdien cervical). »
Réalisation : Paulina Druri
Merci a Dr Nicolas Famin de Clinique Vétérinaire à Herblay pour la consultation vétérinaire et les corrections.
Source : http://www.chienpresqueparfait.fr
Notre avis : Collier plat ou harnais ? Peu importe, apprenez à votre chien à marcher en laisse et la question ne se pose plus. Si les balades deviennent une véritable corvée n’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour vous aider !
http://adcanes.fr/collier-electrique-a-pointes-les-etudes-scientifiques/
Position de l'APDT sur la dominance
Le 06/07/2014
Dans la série « dominance et hiérarchie« , nous vous proposons cette fois-ci un communiqué de l’APDT (The Association of Pet Dog Trainer), une association équivalente à la MFEC mais qui regroupe un nombre très important d’éducateurs canins, dont notre amie Danielle Godbout (voir cet article). Merci à Laurent Metzeler (Esprit de chien) pour la traduction de ce communiqué.
The Association of Pet Dog Trainers (Greenville, Caroline du Sud, USA) a publié le 20 octobre 2009 un long article intitulé Dominance et éducation des chiens, accompagné d’une position officielle, concernant les modèles théoriques de la dominance et de la hiérarchie inter-spécifique dans le cadre des relations homme-chien.
Dominance et éducation des chiens
Les utilisations du terme « dominance » et de la théorie de la meute/de la hiérarchie pour expliquer le comportement des chiens ont récemment fait l’objet de nombreuses recherches.
The Association of Pet Dog Trainers (l’Association des Éducateurs Canins) souhaite informer les propriétaires de chiens des conséquences qu’entraîne le fait de se baser sur ces modèles théoriques pour comprendre les chiens, interpréter leurs comportements et tenter de vivre de façon harmonieuse avec eux.
Contrairement aux croyances populaires, les études réalisées sur les loups dans leurs milieux naturels démontrent que ceux-ci ne sont pas dominés, au sein de leur meute, par un « loup Alpha » qui serait le mâle le plus agressif, pas plus que par un « couple Alpha ».
Ces études ont notamment prouvé que l’organisation sociale des meutes de loups est très similaire à celle des familles humaines, et que donc il y a très peu d’agressions ou de combats pour la « dominance ».
Les loups vivant en meute, que ce soient les adultes/parents ou les louveteaux, dépendent les uns des autres pour survivre au sein de leur biotope ; en conséquence ceux qui s’engageraient dans des comportements agressifs envers leurs congénères intra-meute réduiraient la capacité de la meute dans son ensemble à survivre et à se développer.
Alors que des hiérarchies sociales existent (comme pour les familles humaines), elles ne sont pas liées à l’agression, contrairement à ce qui est généralement décrit (incorrectement) dans la culture populaire.
Comme le très reconnu chercheur scientifique L. David Mech l’a récemment rédigé à la suite de ses nombreuses années d’étude des comportements des loups, « il est temps d’en finir une bonne fois pour toutes avec notre vision démodée de la meute de loups représentée comme un regroupement agressif d’individus se concurrençant mutuellement pour la position de dominant. » (Mech, 2008) – voir notre article à ce sujet.
En sus de cette nouvelle compréhension du comportement des loups, l’étude de celui des chiens a également permis de découvrir que ceux-ci, tout en partageant des points communs avec leurs cousins les loups, présentent cependant de nombreuses différences sociales significatives.
En conséquence, l’idée que le comportement canin soit expliqué par l’utilisation des modèles de comportement du loup n’est pas plus opportun que de suggérer que le comportement des chimpanzés peut être utilisé pour expliquer le comportement humain.
Malheureusement, l’idée que les chiens seraient de façon fondamentale des loups domestiqués vivant dans nos foyers persiste encore parmi les éducateurs canins et les comportementalistes, ainsi que chez nombre d’éleveurs et propriétaires de chiens, ainsi que dans les médias.
Une des plus grandes idées reçues que nous rencontrons est le modèle de la « dominance ». Les chiens sont souvent décrits comme étant dominants, ce qui est un usage incorrect du terme.
La dominance n’est pas un trait de personnalité. La dominance est tout d’abord « un terme descriptif des relations entre des couples d’individus » et en outre « l’utilisation de l’expression « chien dominant » n’a pas de sens dans la mesure où la « dominance » ne peut s’appliquer qu’à des relations entre des individus. » (Bradshaw et X, 2009).
La dominance entre en jeu dans une relation intra-spécifique, lorsqu’un individu veut se procurer avant les autres le meilleur des ressources disponibles, comme par exemple la nourriture, le couchage, les jouets, les os.
Cependant, même entre chiens ces comportements n’utilisent ni la force ni la coercition, mais bien la soumission volontaire de l’un des membres de la relation, celui-ci se soumettant à l’autre de façon paisible.
Dans beaucoup de foyers, le statut d’un chien par rapport à un autre est fluide. En d’autres termes un chien peut être le premier à attraper des jouets mais va également laisser à l’autre le choix du lieu de couchage par exemple.
Les chiens qui utilisent l’agression pour obtenir ce qu’ils veulent ne montrent pas de la dominance mais des comportements basés sur l’anxiété, ceux-ci ne faisant qu’augmenter lorsqu’ils sont confrontés à des menaces verbales ou physiques de leurs propriétaires.
Le fait de baser l’interaction propriétaire-chien sur la dominance est dangereux pour la relation interspécifique, entraîne un stress, une anxiété et une agression potentielle accrus du chien, ainsi que la peur et l’antipathie du propriétaire envers son animal.
Vivre avec les chiens : qu’est-ce qui est important ?
Quand il s’agit de vivre et/ou de travailler avec des chiens, le concept de dominance est largement inutile.
Cela sera peut-être surprenant pour de nombreux propriétaires de chiens.
La vérité est cependant que lorsqu’on travaille avec des chiens qui ont un problème comportemental et/ou d’éducation, l’objectif du professionnel canin doit être de favoriser une modification du comportement non désiré et donc de mettre en oeuvre un protocole de formation et/ou de thérapie comportemental adapté, afin de traiter le problème rencontré en première instance et avant toute autre action.
Ceci ne nécessite pas de comprendre la motivation du chien ni son état émotionnel, mais oblige à se concentrer sur ce que le chien fait (son comportement) et sur ce que nous voudrions qu’il fasse, tout en aidant le chien à comprendre comment réaliser les actions désirées, pour ensuite pouvoir le récompenser de les avoir accomplies.
Beaucoup trop souvent, les propriétaires de chiens ont été conseillés de manière à « montrer au chien qui est le chef » et à « être l’Alpha ». L’effet négatif de ce mode d’approche et de pensée est qu’il crée une relation défavorable, donc à long terme dommageable, entre le propriétaire et son chien, avec le sentiment persistant que ce dernier essaie à tout prix de contrôler le foyer et la vie de son maître.
Une telle idée fausse détériore la relation propriétaire-chien et peut conduire à des comportements de peur, d’anxiété ou d’agressivité de la part de l’animal. Les chiens ne parlent pas notre langage et peuvent se retrouver acculés dans nos foyers dans des situations qu’ils ont du mal à appréhender, par des maîtres essayant de se comporter comme, ils le croient à tort, les loups le font.
Plutôt que la « dominance », c’est plus un manque de communication interspécifique claire qui induit les comportements qui nous préoccupent.
C’est la responsabilité de l’homme d’apprendre aux chiens les comportements appropriés et de les récompenser lorsqu’ils réalisent les actions que nous attendons d’eux.
De façon tout aussi importante, c’est notre rôle de leur montrer quels comportements ne sont pas appropriés, de façon constructive et avec compassion, afin de ne pas surenchérir sur leur anxiété.
L’agression envers le chien (ou perçue comme telle) n’est pas, n’est jamais, la bonne méthode.
Des actions comme l’ « alpha roll » (retourner par la force et maintenir un chien sur le dos) ou le « scruff shake » (secouer un chien en le prenant par la peau du cou) n’ont aucun fondement quand il s’agit d’étudier le comportement du chien ou du loup ; elles conduisent uniquement à créer des peurs inutiles des chiens à notre égard, peurs qui peuvent conduire à des agressions, tout simplement parce qu’un chien qui a peur n’a pas d’autre moyen de se protéger que d’utiliser ses dents.
Nous devons à nos chiens de voir le monde selon leur point de vue afin de créer une relation plus harmonieuse avec eux.
Que nous regardions un chien ou un loup, des gestes tels qu’empoigner, forcer à exécuter un « down », grogner à sa face et autres comportements agressifs dirigés contre lui vont seulement conduire l’animal à développer une réponse « combat ou fuite » où l’animal craint pour son intégrité physique.
Dans de telles situations l’animal va soit se figer sur place de peur, soit s’éloigner de l’animal qui le menace (ici l’homme) s’il en a la possibilité, soit se battre pour se protéger.
Lorsque nous nous engageons dans de tels comportements/relations avec nos chiens, nous ne disons pas au chien que nous sommes le chef, nous leur prouvons que nous sommes des êtres dangereux qu’il faut éviter ou vaincre.
Il n’y a pas de « dominance » dans de tels scénarii ; seulement de la terreur et l’instinct de se défendre contre l’attaque.
Si la dominance n’est pas à employer, alors qu’utiliser ?
Fort heureusement, de nombreux éducateurs et comportementalistes professionnels utilisent désormais des concepts qui insistent sur la construction d’une relation saine, heureuse et attentionnée plutôt que sur la dominance.
Quelques éducateurs font référence au terme « leadership » (ou autres termes similaires) qui est moins négatif que « dominance » ou « Alpha ».
Ce que ces éducateurs ont en commun est un désir d’expliquer et de promouvoir des modes de vie en commun agréables, compassionnels et sans confrontation.
Ces approches éducatives ont pour objectif de renforcer le lien entre le propriétaire et son chien, ainsi que d’enseigner audit propriétaire des moyens plus efficaces de communiquer avec son animal.
Pour les chiens présentant des troubles, ces éducateurs utilisent des programmes tels que « rien dans la vie n’est gratuit », qui repose sur le principe que le chien doit faire quelque chose pour obtenir ce qu’il veut (par exemple s’asseoir pour obtenir à manger, marcher sur une laisse détachée pour avancer, etc.).
Ces programmes sont efficaces car le chien apprend des règles qui sont constamment renforcées, ainsi que ce qu’il a besoin de faire pour obtenir ce qu’il souhaite, par exemple de la nourriture, des caresses ou du jeu.
Les chiens n’ayant la possibilité de discours articulé, les problèmes comportementaux et d’anxiété apparaissent lorsqu’ils sont laissés à eux-mêmes pour décider comment vivre dans notre monde, sans conseils, soutien ni apprentissage appropriés.
Dans la société humaine elle-même, nous nous comportons mieux dans un monde « qui a du sens pour nous » et qui est clairement structuré.
Les mythes qui résonnent sur la théorie de la dominance tels que de ne pas autoriser le chien à coucher dans le lit, à manger le premier ou à passer une porte avant lui, n’ont aucune corrélation avec le fait que le chien va ou non rechercher la gouvernance de son maître.
Les règles spécifiques de la relation dépendent cependant du maître et sont basées sur ce qu’il veut au sein de son foyer. Les éducateurs formés et utilisant des méthodes bienveillantes vis-à-vis du chien doivent s’efforcer d’enseigner aux propriétaires comment conduire l’apprentissage et motiver de façon positive et douce leurs compagnons afin qu’ils se comportent d’une façon qui convienne au foyer, ainsi que la manière d’adapter ces règles à chaque individu.
Il n’existe pas de données scientifiquement validées qui permettent de confirmer la croyance que vous devez manger avant votre chien, l’éloigner de votre lit ou marcher devant lui ; les maîtres ne doivent pas être conduits à le croire et, ainsi, vivre dans un état permanent d’anxiété et de peur quant à une prise de contrôle éventuelle de leur chien sur eux et leur foyer.
En fait la grande majorité des chiens et des propriétaires ont de magnifiques relations, même si l’animal est autorisé à aller dormir sur le lit de son maître, manger avec lui et faire de nombreuses choses considérées de façon erronée comme de la « dominance ».
Afin d’illustrer quelques mythes sur la dominance, nous avons rédigé un document intitulé Les mythes sur la dominance et les réalités de l’éducation des chiens.
Conclusion
Quand vous aurez à faire le choix d’un éducateur canin ou d’un comportementaliste pour votre relation avec votre chien, vous devrez garder à l’esprit que les philosophies et les méthodologies sont très nombreuses et dissemblables.
L’APDT conseille d’interroger les éducateurs et/ou comportementalistes potentiels afin de connaître leurs principes et croyances concernant la « dominance », ainsi que leur position sur le fait d’utiliser ou non la force physique et l’intimidation pour éduquer un chien, que ce soit pour l’obéissance ou pour des problèmes comportementaux.
Un professionnel canin formé devrait être familiarisé avec les derniers concepts scientifiques du comportement canin et être prêt à discuter de ses méthodes avec vous.
The Association of Pet Dog Trainers 150 Executive Center Drive, Box 35, Greenville, SC 29615, USA
Traduit par Laurent Meltzer, Cynologiste®, Esprit de Chien.
Le 06/07/2014
La dominance chez les chiens domestiques – concept utile ou mauvaise habitude ?
(Note du Traducteur) Vous connaissez très certainement la problématique qui enfle depuis quelques années autour du concept de dominance, entraînant excès de verve et de voix. Pour les petits nouveaux et pour ceux qui dormaient au fond de la classe voilà résumé assez brièvement le souci :
Au vu de la proximité entre chiens et loups (qui sont de la même espèce au sens strict), et étant donné que la littérature lupine a longtemps été plus fournie que la littérature canine, l’idée est née que meute de chien = meute de loup = meute humain/chien. Les meutes de loups ayant une hiérarchie stricte entre elles, il faudrait en établir une similaire avec nos chiens. Mais depuis la fin des années 1990, un courant de pensée issu des limbes du monde des comportementalistes et des éducateurs canins remet en question le dogme multi décennal : le chien est très différent du loup, il n’y a pas de hiérarchie possible entre homme et chien.
Ô toi esprit sacrilège qui lit ces lignes d’un oeil torve en te disant « Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ? », sache que selon la validité de l’une ou de l’autre de ces théories, la vie que nous partageons avec nos compagnons à 4 pattes n’est pas du tout la même.
Peut-on laisser notre chien dormir avec nous ? Partager le canapé ? Le faire manger a table ? Apporter un nouveau chien adulte dans une meute sans prendre trois tonnes de précautions ?
Ces questions et de nombreuses autres trouveront des réponses lorsque nous saurons définitivement si oui ou non nos chiens ont besoin de hiérarchie, si celle-ci doit s’imposer de la même façon qu’entre les loups et si elle se base sur les mêmes facteurs.
Cet article est, à mon sens, partisan d’une des deux hypothèses. Sa lecture peut donc laisser penser que ça y est, la question est bouclée, on peut se laisser aller tête baissée. Mais même si ce document apporte des pistes de réflexions intéressantes et quelques éléments de réponses, la question est toujours ouverte et elle le restera je pense encore un peu de temps.
Introduction :
Les auteurs commencent par rappeler que le terme de « dominance » est utilisé à toutes les sauces que ce soit pour catégoriser ou expliquer le comportement des chiens domestiques. Ils rappellent que l’hypothèse selon laquelle les chiens sont très motivés par l’établissement de relations hiérarchique est très répandue et qu’elle est désormais critiquée, notamment dans la gestion de l’agression envers les congénères ou les humains.
Les auteurs veulent insister sur 3 points : a) l’usage inapproprié du mot « dominance » pour caractériser un chien en tant qu’individu (le sempiternel « mon chien est dominant ») b) l’utilisation de modèles définissant l’organisation sociale des loups, dépassés de longue date, pour expliquer le comportement canin c) l’utilisation de la « dominance » comme caractéristique pour déterminer aussi bien les relations entre chiens qu’entre chiens et maîtres.
L’utilisation inappropriée du mot « dominance » pour ladescription d’un seul individu :
Dans cette partie, les auteurs critiquent l’utilisation du terme « dominant », même dans de la littérature vétérinaire, comme trait de caractère d’un chien seul. Ils nous présentent à titre d’exemple des phrases que l’on peut aussi croiser dans la littérature française : « le chien dominant sait ce qu’il veut et se débrouille pour l’avoir de toutes les façons possibles » (Kovary, 1999), il faut pratiquer le « roulé alpha » pour « soumettre » le chien et « lui montrer qui est le boss » (Monks of New Skete, 1978).
Les auteurs insistent donc sur le fait qu’en éthologie (la science du comportement), la « dominance » se réduit à décrire une relation entre individus et non des individus (Langbein & Puppe, 2004).
Définition de la dominance (Drews, 1993) : caractéristiques du pattern (ndt : comprendre ici schéma comportemental) des interactions agonistiques répétées entre deux individus, où l’issue est constamment en faveur du même individu et où l’opposant adopte une réponse de capitulation plutôt que de favoriser l’escalade (ndt : de l’agression). Le statut du gagnant invariable est alors dit dominant et le statut du perdant, subordonné.
La dominance est donc utilisée pour décrire les relations entre deux individus. Mais dans le cas ou les individus vivent dans un groupe de plus de deux individus, ces relations de dominance/subordination peuvent (ou non) se combiner pour créer une hiérarchie. On peut ensuite attribuer un « rang de dominance » au sein de ce groupe mais un individu avec un rang élevé dans ce groupe pourra avoir un rang inférieur si placé dans un autre groupe.
Les auteurs citent en exemple l’hypothèse du « né Alpha » chez le loup qui a été testée et rejetée. Un loup ne naît pas « alpha », s’il se retrouve un jour à la tête d’une meute, cela est dû à des changements dans son tempérament selon des variations physiologiques et dans certaines circonstances sociales (Fentress et al., 1987).
L’utilisation de la « dominance » dans la description de la qualité d’une relation :
Les auteurs rappellent qu’en éthologie, le terme dominance a pu être utilisé dans au moins 4 contextes : a) dans un sens fonctionnel, où les individus sont dominants s’ils ont un accès prioritaire aux ressources clés (nourriture, reproduction), b) afin de décrire les résultats d’interactions répétées entre plusieurs individus, c) afin d’établir un « ordre » où un individu subordonné inhibe ses comportements agonistiques par peur d’individus despotiques (dominants), d) et afin d’expliquer des absences d’agression, la majorité des conflits étant résolus par l’adoption de displays (ndt : comportements ritualisés) et où un individu se soumet constamment à un l’autre plutôt que par des combats (Drews, 1993).
Est ensuite rappelé qu’une relation de dominance dépend de la fréquence des interactions entre les individus et de la durée de celles-ci. Dans certains cas cette relation est temporaire, ne se présentant que pour l’accès à des ressources particulières. Dans des groupes sociaux permanents les relations de dominance peuvent tout aussi bien varier suivant les circonstances que rester les mêmes dans tous les contextes. Selon cette dernière hypothèse d’ailleurs, on suppose que les individus en cause sont en compétition pour le rang le plus haut et qu’une fois acquis, celui-ci donne le droit d’accès à toutes les ressources.
Les auteurs répètent ensuite que la dominance doit être utilisée pour les interactions entre deux individus et que, si plus d’animaux sont concernés, on peut éventuellement voir apparaître une hiérarchie. Ils nous présentent ensuite quelques exemples :
Hiérarchie transitoire : Alpha > Beta > Gama > Omega (ndt : que l’on retrouve chez les poules)
Hiérarchie non transitoire (en triangle) : A > B ; B>C ; C>A (ndt : que l’on retrouve chez les vaches)
Structure au sein d’une meute de loups en captivité :
Male reproducteur
! \
! Femelle reproductrice
Male subordonné !
! Femelle subordonnée
Male sub-adulte !
! Femelle sub-adulte
Louveteau male !
Louveteau femelle
La question est ensuite posée de savoir si les hiérarchies sont perçues par les animaux ou si elles sont surtout utiles aux scientifiques observateurs qui essayent de construire leurs modèles.
Les auteurs nous indiquent donc que dans la plupart des espèces vertébrées sociales et notamment les chiens, sont capables d’inférer les relations entre individus tiers (Rooney & Bradshaw, 2006) (traduction : par l’observation, les chiens sont capables de deviner quelles sont les relations de dominance/subordination régissant les interactions entre plusieurs individus).
Le loup :
Les auteurs répètent que, le chien descendant du loup, il est souvent argumenté que la formation de groupes sociaux chez le chien est similaire à celle du loup (Feddersen-Petersen, 2007; Lindsay, 2000; Sherman et al., 1996) y compris dans leur relation avec d’autres espèces présentes dans le groupe social (humain surtout). Les auteurs signalent ensuite que cette théorie de la « meute de loups » et surtout de ses applications est désormais mise a mal, principalement par le fait que la littérature sur laquelle elle est basée est obsolète.
En effet, la structure la plus populaire est la hiérarchie transitoire. Cependant, les meutes de loups en captivité sont (comme nous l’avons vu précédemment) basées sur le sexe et l’âge. Enfin, le suivi de meutes de loups sauvages sur de longues périodes (Mech, 1999) a illustré que celles-ci étaient constituées des parents, couple reproducteur au sommet de la hiérarchie, suivis de leurs enfants de moins de 3 ans (qui, au plus tard à cet âge, quittent la meute pour former la leur), suivis des jeunes de l’année précédente puis des louveteaux de l’année en cours. Cette hiérarchie est également basée sur le sexe et les interactions peuvent être complexes (cf. fig 1.d sur le .pdf joint). Dans ces meutes sauvages, la compétition pour la dominance est rare, tout comme les agressions. Le terme de signaux de soumission est même parfois remplacé par signaux d’apaisement car ils sont spontanés de la part des jeunes envers leurs parents et non pas provoqués par une agression.
Les auteurs concluent ce paragraphe en signalant que les comportements agonistiques souvent observés en captivité et sur lesquels ont été basées les études sur la hiérarchie sur le loup dans les années 70 peuvent être le résultat des conditions environnementales (captivité, individus non familiers, pas de possibilité de disperser (partir fonder une autre meute)).
King (2004) en a déduit que faire une analogie entre les meutes de loups captifs et les chiens domestiques vivant a la maison était la plus simple pour expliquer les problèmes d’agression entre ces chiens. Cependant, une étude de Lockwood (1979) n’a pas trouvé de corrélations entre hiérarchie et agression ce qui invaliderait l’hypothèse de King. Toutefois, il faut mentionner que dans l’expérience de Lockwood, il est possible que la meute observée se soit scindée en 2 sous-meutes et la grande quantité d’agressions non reliées à des relations de dominance/subordination pourraient s’expliquer par des luttes territoriales.
Les chiens sauvages :
Beaucoup de scientifiques se sont posés la question des effets de la domestication sur le comportement social du chien, des études ont prouvées que celui-ci à changé (Hare & Tomasello, 2005; Miklosi, 2007).
Ce paragraphe s’intéresse donc au fonctionnement des groupes de chiens retournés à l’état sauvage.
Les auteurs signalent 5 études réalisées entre 1975 et 1995 déjà reprises par van Kerkhove (van Kerkhove, 2004). Etudes ayant mené à la conclusion que la structure des meutes de chiens sauvage était assez lâche, qu’il n’y avait pas de coopération entre les individus, notamment dans l’élevage des jeunes ou l’obtention de nourriture. Cependant ceci pourrait avoir pour origine les régulières interférences dues à l’homme (chasse, empoisonnements etc.) plutôt qu’à une perte de capacité.
En revanche, un suivi fait par l’équipe de Pal (Pal, 2003; Pal, 2005; Pal et al., 1998; Pal et al., 1999) pendant plusieurs années et sur des centaines d’individus a permit de détecter des groupes sociaux cohérents. Ces groupes étaient composés d’individus apparentés, ayant un territoire et étant hostiles aux autres communautés voisines. Comportement social par le fait analogue à celui des meutes de loups sauvage avec quelques variations (faible suppression de la reproduction chez les femelles subordonnées par exemple mais pouvant s’expliquer par le fait que la nourriture n’est pas un facteur limitant). Les individus de ces meutes peuvent coopérer pour récupérer de la nourriture et élever les jeunes.
Enfin les comportements ritualisés de dominance/subordinations ont été bien moindre chez les chiens observés par Pal et ses collègues que chez les meutes de loups mais ont tout de même permis d’établir une hiérarchie stable dans 2 études.
Les auteurs indiquent l’invalidité du « modèle loup » pour expliquer le fonctionnement de ces meutes de chiens car même si une forte territorialité existe (2 fois plus d’agression entre membres de groupes différents qu’entre membres du même groupe), les chiens font preuve entre meutes différentes de beaucoup plus de comportements de soumission que ne le feraient des meutes de loup.
Les auteurs en concluent que même si les chiens sont laissés libres d’interagir comme ils le veulent, ils ne reforment pas des groupes similaires à une meute de loups en liberté.
Comportement social des chiens stérilisés :
Les auteurs ont relevé dans les études de Pal et son équipe que dans les meutes sauvages, les comportements agonistiques étaient souvent causés par des luttes pour l’accès à un territoire ou à un partenaire sexuel. Les chiens de compagnie étant souvent stérilisés, les auteurs ont voulu vérifier la présence ou absence de hiérarchie au sein d’une meute de 19 chiens mâles adultes stérilisés vivant en captivité dans un enclos de 0,28ha (Bradshaw et al., données non publiées).
Aucune hiérarchie n’a pu clairement être mise en évidence, certains chiens interagissaient beaucoup, d’autres moins, certains faisaient plus preuve de comportements agonistiques, d’autres de soumission.
Cependant les auteurs ont pu former 3 sous-groupes de chiens : a) les ermites (3) : n’interagissaient que très rarement avec les autres, b) les outsiders (7+1) : qui interagissaient un peu plus avec d’autres chiens mais sans claire relation de dominance /subordination sauf un individu revenant parfois agresser un autre, c) les insiders ( , agissant de façon dominante sur 2 à 5 des outsiders et interagissant beaucoup entre eux. Ils ont eu entre eux des relations de dominance/subordination mais les auteurs n’ont pas pu révéler une constance dans ces résultats.
Une approche alternative à l’interprétation des interactions sociales entre chiens :
Ne trouvant pas de hiérarchie de dominance chez le chien, les auteurs veulent expliquer les relations d’agression entre chiens domestiques par le modèle du RHP. RHP pour Ressource Holding Potential ou potentiel à s’approprier les ressources (Parker, 1974).
Ce modèle RHP se passe d’interactions de longue date entre les individus (base de la dominance) et prédit simplement l’issue d’une bataille entre deux animaux selon la valeur subjective de la ressource pour chacun (ndt : Plus on perçoit que cette ressource vaut cher, plus on va la défendre, cette estimation de valeur varie entre les individus selon leur expérience avec la ressource concernée. C’est celui qui considère le plus la ressource comme sienne qui va le plus s’investir dans sa protection et qui remportera certainement le conflit).
Cependant ce modèle du RHP peut prédire l’apparition d’une hiérarchie suivant l’histoire des rencontres entre les animaux. Ceci peut expliquer pourquoi lorsqu’on sépare puis reforme des groupes après un certain temps, la hiérarchie de dominance peut changer du tout au tout. Les valeurs subjectives des ressources ont pu changer, l’état physiologique des individus aussi, ils ont pu avoir d’autres interactions avec des conspécifiques qui leur auront donné un tempérament plus fort etc…
Cependant, si le RHP reste faible (peu de motivation à prendre les ressources), ce modèle prédit qu’il y aura des relations de dominance/subordination entre individus (par groupe de 2) mais que cela ne donnera pas nécessairement l’établissement d’une hiérarchie générale (van Doorn et al., 2003).
Utilité du concept de dominance dans l’interprétation des interactions entre chiens domestiques :
Les agressions entre chiens de famille sont souvent interprétées en termes de dominance et d’existence d’une hiérarchie entre les chiens du domicile et certains auteurs pensent que la capacité à former des hiérarchies dépend des races (Feddersen-Petersen, 2007; Mertens, 2004).
Les auteurs pensent que outre le model RHP, les interactions sociales chez les chiens peuvent simplement résulter du contexte et des expériences précédentes. Les relations étant alors simplement issues d’apprentissages associatifs (ndt : type Pavlovien ou Skinerien).
Les auteurs citent un exemple : quand deux chiens se rencontrent pour la première fois, ils n’ont aucune possibilité de savoir la réaction l’un de l’autre dans quelque contexte que ce soit. Après plusieurs réponses répétées, ils apprennent à reconnaître des indices spécifiques pouvant prédire une réponse positive ou négative de la part de l’autre individu, graduellement, ils vont apprendre comment l’autre chien répondra dans une grande variété de contextes.
Les auteurs indiquent que leur théorie permettrait d’expliquer pourquoi on aurait l’impression d’une hiérarchie entre individus d’un groupe stable, et que celle-ci ne soit pas visible dans des groupes changeant souvent de configuration.
Dans les groupes stables, ceci permet également d’expliquer la stabilité et le maintien de la « relation de dominance » entre les plus vieux et les plus jeunes. Il n’y a pas de raisons pour un changement avant qu’une variation environnementale ou dans la relation au sein d’une dyade ne change.
Pour les auteurs donc, le terme de « dominance » est inadapté aux relations entre chiens. La simple conscience, de la part des cliniciens du comportement canin, de la valeur des apprentissages associatifs suffirait à appréhender la complexité des systèmes sociaux chez les chiens domestiques.
Interactions entre chiens et humains :
Les auteurs pensent que tout comme pour les interactions entre chiens, le terme de relation de dominance ne correspond pas aux agressions sur l’homme.
Ils expliquent par exemple qu’un chien ayant eu une première punition de la part de son maître va associer un certain état de son maître à l’arrivée d’une punition et provoquer l’expression de comportements d’apaisement. Si ceux-ci ne sont pas respectés, il se peut que le chien morde pour se défendre et là, la plupart du temps l’agression s’arrête.
Dans ce cas, le chien n’est donc pas dominant par rapport à son maître, il s’agit d’un comportement de défense qui, une fois renforcé, a pu être interprété comme issu d’une volonté d’acquérir un statut de dominance.
Conclusion :
Les auteurs concluent que le terme dominance à été utilisé dans trop de contextes, et souvent mal utilisé car basé sur des modèles loups mal compris et datant de plus de 30 ans. De plus, de précédentes observations (Lockwood, 1979; Pal, 2003; Pal, 2005; Pal et al., 1998; Pal et al., 1999) et leur expérience personnelle (Bradshaw et al., données non publiées) montrent que : même si laissés libre de gérer leur relation comme ils veulent ils n’adoptent pas un comportement social de type loup entre eux.
Ils considèrent que la stérilisation rompt la socialité au point qu’aucune hiérarchie ne soit discernable (voir la description de Bradshaw et al., données non publiées). Ceci rendrait, selon eux, questionnable la possibilité que la théorie d’une relation de dominance soit à l’origine des agressions entre chien. Ceci étant encore plus improbable entre chiens et humains compte tenu de la difficulté de la communication interspécifique.
Ils en déduisent donc que plutôt que de partir sur d’hasardeuses traces de dominance, mieux vaut se baser sur des principes plus simples d’apprentissage associatif et sur la valeur subjective qu’un individu peut attribuer à une ressource.
Nouvelle étude sur les morsures
Le 06/07/2014
Les liens qui unissent l’Homme et le chien remontent à très loin dans l’histoire de l’humanité et d’innombrables études mettent en évidence les nombreux avantages de posséder un chien (voir cet article). Pourtant, il arrive que cette relation prenne une toute autre tournure… On estime à 4,5 millions le nombre de morsures de chien signalées aux Etats-Unis chaque année. Heureusement, la grande majorité des morsures causent des dommages minimes. Cependant, dans presque 800 000 cas des soins médicaux sont nécessaires, et dans de rares cas les morsures de chien provoquent le décès de la personne. En mettant ces chiffres en perspective, il y a environ 1 décès par morsure pour 2,5 millions de chiens aux Etats-Unis. Par rapport aux personnes assassinées par d’autres humains, nous avons 1000 fois plus de chances d’être tué par un congénère que par notre ami canin. Néanmoins les morsures graves ou mortelles attirent beaucoup l’attention et soulèvent des inquiétudes qui conduisent souvent à des mesures juridiques draconiennes pour tenter de contrôler le problème. Comprendre les facteurs qui conduisent à ces résultats peut aider au développement de stratégies préventives qui pourront sauver à la fois les humais et les chiens. Une étude très approfondie vient d’être publiée dans le Journal of the American Veterinary Medical Association (JAVMA) et révèle quelques uns des principaux facteurs qui conduisent aux blessures mortelles par notre meilleur ami.
Plus de la moitié des victimes sont des enfants âgés de moins de 12 ans ! De toute évidence il y a un besoin urgent de mieux informer les parents et les enfants. Ce que le chien doit tolérer du jeu des enfants couplé au manque de connaissance des signaux de stress peuvent conduire à des résultats catastrophiques. Les sources d’informations sont là, mais si les parents pensent en savoir assez sur les chiens pour garder tout ce petit monde en sécurité, ils n’iront pas chercher les moyens d’être mieux informés. Surtout que la grande majorité des morsures de chien proviennent d’un chien que l’enfant connait.
Les chiens ne mordent pas sans raison donc la majorité des morsures sont évitables, ou plutôt : les morsures sont évitables quand on sait ce qu’il faut chercher et quelles conditions pousseront Fido à mordre. Les humains les plus à risque sont les enfants âgés de 5 à 9 ans et les adultes de sexe masculin. Une étude visant à identifier les facteurs de risque entre les enfants et les chiens (Chlopčíková & Mojžíšová, 2010) a révélé les trois principales raisons pour lesquelles les enfants peuvent être mordus par un chien.
1°) Il existe des « lacunes alarmantes dans la connaissance de la communication et le langage canin ». En d’autres termes, nos enfants ont très peu, voir aucune compréhension du comportement du chien et ne peuvent donc pas savoir si le chien est au-delà de sa zone de confort.
2°) Lorsque les enfants se considèrent comme ayant autorité sur le chien, ils sont plus susceptibles de tenter de le « dominer » pour être l’ »alpha ». En d’autres termes, au lieu de développer une relation basée sur le respect et la compréhension mutuelle, ils ont tendance à imposer de force leur volonté sur l’animal. De nombreuses études (Blackwell et al, 2007. ; Hiby & al, 2004) établissent une corrélation directe entre les techniques de confrontation, ou des approches basées sur la dominance, et l’augmentation de l’agressivité du chien. Lorsque l’enfant ou l’adulte est associé à des sentiments de stress, d’anxiété ou de peur, le chien à plus de risques de réagir. Dans la plupart des cas cette réaction est utilisée comme signe d’avertissement, un moyen d’arrêter la violence perçue.
3°) Lorsque les enfants sont laissés sans surveillance avec le chien le risque est plus élevé. Outre les raisons citées ci-dessus, lorsque les enfants sont autorisés à promener le chien ils ne faut pas s’attendre à ce qu’ils sachent comment réagir si un autre chien arrive en courant dans leur direction. Ils peuvent essayer de protéger leur chien en se mettant en opposition et être mordu. (voir cet article)
Lorsque les morsures tuent :
La majorité des morsures étant mineures et ne nécessitant pas de soins médicaux, il y a environ 1 à 2 millions de morsures qui ne sont pas déclarées chaque année. Dans de très rares cas les morsures peuvent entraîner des blessures mortelles. Dans ces cas extrêmes il semble que les principales causes soient souvent très différentes. Une analyse a été effectuée auprès de 256 cas qui se sont produits entre 2000 et 2009, les recherches ont porté sur l’identification des facteurs évitables des accidents (Patronek & al, 2013.) :
- dans 87% des cas il n’y avait aucune personne valide présente pour intervenir;
- dans 85% des cas la victime ne connaissait pas le chien;
- dans 84% des cas le chien était non stérilisé;
- dans 77% des cas la victime n’avait pas la capacité physique pour gérer la situation, en raison de l’âge ou de la condition physique;
- dans 76% des cas les chiens étaient utilisés pour garder la résidence plutôt que pour être des animaux de compagnie;
- dans 37% des cas les chiens étaient mal gérés par le propriétaire;
- dans 21% des cas les chiens étaient négligés ou maltraités par le propriétaire.
Dans 80% des cas, au moins quatre de ces facteurs étaient présents.
Contrairement aux autres morsures de chien, quand il y a décès, la plupart des chiens mis en cause vivent sur la propriété (76%) et non comme des animaux de compagnie. Ils ont été maintenus à l’extérieur au bout d’une chaîne, ou dans une zone clôturée ou isolée. 15% seulement étaient autorisés à errer librement. Comme mentionné ci-dessus, lorsque les chiens mordent, c’est généralement un moyen d’arrêter une interaction désagréable, mais la morsure est principalement contrôlée, inhibée. Lorsque les chiens n’ont pas la possibilité de faire des associations positives avec les personnes, ils peuvent infliger des morsures plus graves quand ils ressentent le besoin de se protéger.
De nombreuses études ont montré que certaines races avaient plus tendances à mordre que d’autres. Cette étude rapporte que dans 80% des cas la race des chiens concernés ne pouvait pas être identifiée de façon fiable. Dans seulement 18% des cas la race du chien était clairement identifiée. Une étude a indiqué que nous avions beaucoup de mal à identifier les races de chien même lorsque nous travaillions avec eux (Olson et al., 2012), on peut alors remettre en question la fiabilité des informations rapportées par les médias lors d’une morsure grave ou mortelle.
Comment peut-on prévenir les morsure de chien ?
- L’éducation joue un rôle clé dans la réduction des blessures liées aux chiens. Le public a besoin d’acquérir une meilleure information sur l’endroit où acheter un chien et comment interagir avec eux. Avec la moitié des enfants mordus, cette information doit faire partie du programme scolaire.
- L’éducation du chien est un élément essentiel que doivent prendre en compte les propriétaires. Seuls quelques propriétaires comprennent la nécessité d’emmener leur chien à des cours d’éducation. Davantage d’efforts doivent être faits pour mettre en avant l’idée que l’éducation du chien est une partie intégrante de sa possession.
- Socialiser votre chien et l’exposer à toutes sortes de personnes, de chiens et de situations. Les chiens qui ont l’occasion de découvrir le monde sont régulièrement plus confiants et moins susceptibles de se sentir menacé ou effrayé par des étrangers ou de nouveaux stimuli.
- Évitez les méthodes d’éducation énergiques et coercitives qui conduisent au stress et à l’anxiété du chien au détriment de la compréhension, du respect et des associations positives entre nos deux espèces. En règle générale, si un éducateur est mordu à plusieurs reprises par les chiens de ses clients, nous devons remettre en question ses conseils. Cela devrait être un signe clair que l’éducateur ne sait pas lire le comportement d’un chien.
- Ne pas maltraiter un chien. Les abus conduisent au stress et à la peur qui peuvent pousser l’animal le plus docile à se défendre par lui-même.
- Ne gardez pas votre chien en isolement. Les chiens sont des animaux sociaux et l’isolement constant est un abus qui peut avoir des conséquences graves sur leur état mental et leur comportement général.
- Ne vous approchez pas des chiens que vous ne connaissez pas. La meilleure façon d’interagir avec un chien est de le laisser s’approcher et prendre contact. Lorsque nous n’envahissons pas leur espace et leur permettons d’entrer en contact par eux-même nous les aidons à être confiant et à se sentir en sécurité en notre présence.
- Surveillez votre chien lorsque de jeunes enfants ou des étrangers se trouvent à proximité. Peu importe la confiance que nous avons en notre chien, les enfants ne peuvent pas comprendre les signaux de stress du chien et peuvent le pousser au-delà de son niveau de confort.
- Ne laissez pas votre chien errer ! De nombreuses attaques de chiens impliquent des chiens qui erraient librement à l’extérieur de leur cour. En permettant à votre chien de se déplacer librement dans le quartier vous soumettez aux autres chiens et aux personnes des éventuels risques.
Source : Jennifer Cattet Ph.D.
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